« Élue entreprise de l’année par un panel de collaborateurs » : ce slogan qui peut à première vue prêter à sourire illustre pourtant bien l’aspiration grandissante qu’ont les entreprises d’obtenir des labels de qualité en matière de pratiques RH.
Aussi, bien que ce slogan soit issu de ma pure imagination, les cabinets délivrant ce type de label existent bel et bien. Au nombre d’entre eux nous pouvons notamment compter Universum, Great Place to Work ou encore Top Employeurs. J’en profiterais alors pour évoquer la cérémonie de remise des prix organisée mardi soir par ce dernier.
20 entreprises étaient présentes lors de cette soirée en vue de se voir attribuer le précieux label « Top Employeur 2010 ». Pour mériter ce titre, les sociétés doivent tout d’abord s’inscrire à la compétition et justifier ensuite de bonnes pratiques RH, notamment en termes de conditions de travail, évolution personnelle et rémunération.
Au programme, intervention de Benjamin CHAMINADE, spécialiste de la Génération Y, et table ronde au cours de laquelle plusieurs DRH ont pu échanger sur les politiques de fidélisation mises en œuvre au sein de leurs entreprises. Enfin, la cérémonie s’est clôturée comme prévu par la remise des prix et par un cocktail, moment convivial d’échange d’idées (et de cartes de visites…).
Un constat m’a toutefois interpellé : celui de ne pas retrouver les mêmes entreprises dans ce classement que dans d’autres compétitions similaires.
En effet, de grandes sociétés telles que Microsoft, Coca-Cola ou encore Danone, très bien classées au palmarès Great Place to Work, n’étaient pas présentes dans la liste des lauréats Top Employeurs. Le constat est le même pour Universum qui établit un classement des « meilleurs employeurs » tout à fait différent.
Certes, on pourra m’objecter le fait que les critères pris en compte dans l’attribution des prix peuvent varier d’un organisme à un autre. Il n’en reste pas moins que la validité et la crédibilité des labels doivent être étudiées avec la plus grande attention par une entreprise cherchant à promouvoir ses bonnes pratiques RH.
Voici quelques questions à se poser :
Sur quels critères sont jugées les entreprises participantes ?
Le cabinet est-il considéré comme une référence par le public ?
Le palmarès des entreprises est-il diffusé dans la presse ?
Obtenir ce label aura-t-il un effet fédérateur en au sein de l’organisation ?
Finalement, qu’est-ce que cette reconnaissance va apporter à ma société ?
Il ne faut en effet pas oublier que le label doit refléter les valeurs du groupe qui le détient. Son choix n’est donc pas à prendre à la légère. Comme dans tout business, il existe des valeurs sûres et d’autres qui le sont moins !
0 comments :
Enregistrer un commentaire