Alors, comment trouver le bon équilibre pour en parler de manière sincère, professionnelle et stratégique ?
Voici les bonnes pratiques à adopter pour naviguer avec assurance sur ce sujet délicat.
Privilégiez la transparence… avec subtilité
Mieux vaut jouer cartes sur table que de chercher à embellir la réalité. Les recruteurs ont de plus en plus le réflexe de se renseigner sur les anciens collaborateurs via des prises de référence. Une version trop édulcorée ou carrément fausse pourrait donc finir par se retourner contre vous.
La clé : rester honnête, mais toujours nuancé. Évitez les jugements à l’emporte-pièce ou les détails inutiles, et concentrez-vous sur les faits.
Si vous avez été licencié, assumez… et contextualisez
Plutôt que de vous justifier longuement, montrez ce que vous avez appris de cette étape. Ce qui intéresse votre interlocuteur, ce n’est pas tant les raisons précises du licenciement, mais votre capacité à tirer des enseignements et à rebondir.
Préparez-vous en amont : identifiez les difficultés rencontrées, les erreurs éventuellement commises, et les compétences ou comportements que vous avez su faire évoluer depuis.
Si vous êtes parti de votre plein gré, expliquez vos motivations
Démission, rupture conventionnelle ou fin de contrat : quelle que soit la raison de votre départ, il est essentiel de montrer que votre décision était réfléchie.
Exprimez ce que vous recherchiez à ce moment-là : un nouveau cadre de travail, plus de responsabilités, un projet qui faisait davantage sens pour vous...
L’important est de montrer une démarche construite, sans jamais donner l’impression d’agir sur un coup de tête.
Restez factuel et concret
Les phrases vagues ou les explications floues peuvent éveiller les soupçons. Par exemple, dire simplement que « la direction avait changé » ne suffit pas. Mieux vaut préciser, avec mesure :
« L’arrivée d’un nouveau management a entraîné une réorganisation des équipes, et mon poste a peu à peu perdu en autonomie, ce qui ne correspondait plus à ce que je recherchais. »
Ce type de formulation démontre votre capacité d’analyse sans tomber dans le règlement de comptes.
Gardez votre sang-froid, évitez l’excès
Dévaloriser votre ancien employeur peut vous desservir. Même si vous avez connu des difficultés ou des tensions, adoptez un ton posé et professionnel. L’idée est de montrer que vous avez pris du recul.
À l’inverse, évitez aussi de trop en faire si votre précédente expérience était idyllique. Trop d’enthousiasme peut intriguer : pourquoi avoir quitté une entreprise aussi formidable ?
Le recruteur pourrait s’interroger sur vos attentes, voire craindre que vous idéalisiez le passé.
Ne tombez pas dans l’auto-critique excessive
Un licenciement ou un échec ponctuel ne fait pas de vous un mauvais professionnel. Apprendre à reconnaître ses erreurs, c’est une force, à condition de le faire sans vous flageller. Mettez plutôt en avant ce que vous en avez retiré et en quoi cela vous a aidé à progresser.
Pensez également à travailler votre posture et votre état d’esprit avant l’entretien.
Restez bref, allez à l’essentiel
Il n’est pas nécessaire de vous étendre trop longuement sur votre ancienne entreprise. Une explication claire et concise suffit amplement. Cela vous permettra aussi de consacrer plus de temps à parler de ce qui importe vraiment : ce que vous souhaitez aujourd’hui, vos compétences et votre motivation pour ce nouveau poste.
En résumé
Aborder une expérience passée demande un vrai travail de préparation. C’est une occasion de montrer votre lucidité, votre capacité à tirer des leçons, et votre orientation vers l’avenir.
Plutôt que de subir cette question en entretien, préparez-vous à la transformer en opportunité : celle de démontrer que, quel que soit votre parcours, vous êtes prêt à écrire la suite avec professionnalisme et confiance.
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